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Nils: au cœur d’une trilogie fantastique écologique

Dernière mise à jour : 28 avr. 2020

Je me réjouissais tellement de découvrir cette trilogie alliant les somptueux dessins d'Antoine Carrion et l'idée de scénario super cool de Jérôme Hamon! Maintenant que j’ai fini de la lire, on se lance dans le débrief !


Mémoire, souvenir, équilibre entre le monde des hommes et celui des dieux, Nils est une scintillante saga écologique à mi-chemin entre la mythologie nordique et les oeuvres de Miyazaki.

Si ça vend pas du rêve, ça!


Le tome 1 de Nils nous plonge dans un univers aux tons bleu-gris plein de charme et de profondeur, au cœur du village du jeune garçon qui donne son nom à la BD. Le point de départ de l’histoire est la mort apparente de l’ordre naturel : les plantes ne poussent plus, les femmes ne tombent plus enceintes, rien ne va. Nils et son père se lancent alors dans la recherche active des causes de ce dérèglement écologique. Au cœur de la BD, plusieurs peuples vont se croiser et interagir avant de découvrir des indices, qui seront exploités dans les tomes suivants.

J’ai adoré ce premier tome, qui nous balance du mystère, des esprits de la nature à la Miyazaki et des ethnies qui sont esthétiquement très réussies. On ne peut que tomber sous le charme des dessins de Carrion, et cette palette de couleurs procure à la BD une ambiance tout à fait particulière que j’ai beaucoup aimée. On allie dans Nils des peuplades aux croyances très fortement ancrées dans la nature et l’existence de dieux, et une cité dont l’avancée technologique apporte un beau contraste.

Malheureusement, j'ai déjà mal au coeur en commençant la rédaction de la suite de ma chronique, parce qu'elle ne sera pas toute rose...


Beh oui, parce que si le tome 1 m’avait complètement ravie grâce à ce que j’ai pu mentionner plus haut, j’ai déchanté à mesure de ma lecture du tome 2, et le tome 3 m’a beaucoup déçue. Je ne regrette cependant pas du tout ma lecture de la trilogie, parce qu’elle m’a quand même beaucoup plu malgré ses quelques défauts. Je ne peux qu’insister sur la qualité des planches de Carrion, sur lesquelles je me suis souvent arrêtée pour prolonger la contemplation.



Le principal reproche que j’ai à faire à Nils tient dans la rapidité avec laquelle les problématiques sont traitées. On a à peine le temps de comprendre ce qu’il se passe, et j’ai parfois dû retourner en arrière pour chercher à comprendre certaines choses, pour en fait m’apercevoir que je n’avais rien loupé et qu’en fait les planches sont conçues avec des ellipses et des passages d’une scène à une autre qui manquent de fluidité et de clarté et qui gâchent la compréhension des évènements. J’aurais tellement adoré voir l’histoire prendre son temps pour évoluer, et nous raconter plus en détail et de manière plus lisible les croyances des peuples, l’organisation de Cyan, les actions qui se déroulent et leurs raisons. Une fois le tome 3 achevé, je suis restée bouche bée devant un final que je n’ai pas vu venir, ça oui, mais que je n’ai pas non plus compris…


En résumé…

Nils est une belle découverte malgré les défauts qu’elle présente. Les dessins de Carrion sont fantastiques, et je pense que c’est ce qui sauve la trilogie… L’histoire et les thématiques sont intéressantes et traitent d’écologie, de destruction humaine, de mythologie, de survie et plus encore, mais si elles sont bien amenées, elles sont maladroitement traitées au final.

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