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Auteur belge : j'ai lu "La vie sauvage" de Thomas Gunzig

Dernière mise à jour : 25 avr. 2020



Ce livre n'a d'autre ambition que de témoigner de ce qui s'est véritablement passé, afin que le lecteur puisse se faire un avis. J'ai pris le parti de la franchise et de l'honnêteté. Les noms et les lieux n'ont pas été changés, il était inutile d'essayer de garder ça secret, parce que j'en ai vraiment rien à foutre des conséquences.

Alors tout de suite, on part sur un mec PAS. CONTENT.

C’est avec cet avant-propos que j’ai été plongée dans le récit de Thomas Gunzig. Un peu déroutée, j’ai tourné les premières pages en étant frappée par la vraisemblance et la crédibilité des propos de l’auteur/du narrateur… et c’est bien là le coup de maître de Gunzig.



Salut les lecteurs.rices !

Je vous emmène aujourd’hui dans le roman de Thomas Gunzig, « La vie sauvage » (comme vous l’aviez lu dans le titre hein, finalement), mais je voulais avant ça faire une petite parenthèse et vous parler des circonstances qui m’ont amenée à lire ce livre en ce début d’année. D’abord, merci à mon amie Louise pour ce cadeau qui m’a occupé quelques soirées! Ensuite, j’ai lu ce roman dans le cadre d’un challenge de lecture imaginé par une Instagrammeuse belge, @Cappuccino.and.books. Le #Belgestagram invite les lecteurs belges à accumuler des points au cours de leurs lectures, pour mettre en valeur quelques unes de nos belles villes. Lise, de son petit nom, a imaginé un panel de 15 villes qui apportent des points bonus, en plus des 10 points récoltés par tranches de 50 pages lues.

Exemple: vous obtenez 50 points si vous lisez un livre sur le thème de l'océan, de la piraterie, car il correspond à Ostende. Autre exemple, Ath est connue pour être la ville des géants, et donc pour récolter les 75 points qui sont liés à cette ville, il faut lire un pavé de 500 pages ou plus! Sympa, hein?


« La vie sauvage » compte pour 3 villes bonus :

✽ Bruxelles (100 points) : lire un auteur belge ;

✽ Anvers (25 points) : lire le dernier livre acheté, ou un cadeau ;

✽ Bruges (25 points) : lire une romance.



Allez, assez papoté, on se lance dans le débrief !




Charles et moi, on a eu des hauts et des bas… et ça a façonné mon avis sur le roman, qui est du coup en demi-teinte. J’ai beaucoup apprécié la plume de Gunzig, parfois incisive, parfois poétique. Il sait balancer des bombes que tu n’as pas le loisir d’éviter et qui t’explosent en plein visage.

Ce que Frédéric venait de me montrer, les séquences horrifiantes de ce dark web, ne faisait que confirmer l'intuition qui était la mienne depuis le début de la journée: si le lieu d'où je venais était bel et bien le théâtre sans rideau d'inqualifiables atrocités, le lieu où je me trouvais en ce moment était bel et bien un enfer qui avait pris la peine de se construire un décor.

J’ai trouvé que l’histoire était bien construite dans l’ensemble… le seul problème résidant pour moi dans le personnage principal. J’ai eu beaucoup de mal à m’accrocher à Charles, qui manque cruellement de nuance dans ses propos et dans ses pensées. Une nuance qui apparaît en partie vers la fin de l’histoire, un peu trop tard à mon avis. Pendant toute ma lecture ou presque, j’ai trouvé Charles insolent, hautain, suffisant, crasse. Il m’a manqué beaucoup d’éléments sur lui et son histoire personnelle pour pouvoir m’attacher. Je n’ai malgré tout pas lâché le morceau – dieu sait à quel point il est difficile de lire un livre avec un narrateur qu’on n’aime pas. Après un break de quelques jours, j’ai repris le roman et ma « colère » était un peu passée. Au final, l’auteur apporte plus de clarté sur l’histoire de Charles et ce qui fait qu’il est comme il est, mais je trouve dommage que ça arrive si tard. Un zeste de sympathie pour Charles aurait beaucoup changé mon avis pour le roman je pense. Je regrette aussi le manque de profondeur des personnages secondaires. Gunzig est tombé dans le piège des « Occidentaux cassés » clichés : trop de technologie, pas de sens à leurs vies, adolescents rejetés tordus, … il y a dans ce roman une sorte de manichéisme qui dessert tout le propos. Malgré tout, aucun regret d’être allée jusqu’au bout : le dénouement final m’a plu, et l’écriture de Gunzig reste agréable à lire.


En résumé…

Ce roman n’aura pas été un gros coup de cœur. J’ai détesté Charles, et les explications de la fin n’ont pas réussi à me rabibocher complètement avec lui, même si elles m’ont un peu apaisée. L’écriture de Gunzig est intéressante, et la critique est cinglante… mais parfois un peu trop poussée et clichée.


- Noveltea.

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